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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 12:46
Pourquoi Renault s'intéresse tant à l'accord PSA-Dongfeng
Les Renault Koelos vendues en Chine sont importés de Corée
Les Renault Koelos vendues en Chine sont importés de Corée

 

 

Alain-Gabriel Verdevoye | 16/10/2013, 19:57 - 759 mots

Renault espère recevoir le feu vert de Pékin à son implantation en Chine d'ici à la fin de l'année. Le constructeur veut produire avec... Dongfeng, le groupe public chinois qui négocie... une entrée au capital de PSA. Et si les Chinois "utilisaient" l'usine de Renault dans leurs discussions avec l'État français?

Renault attend toujours le feu vert des autorités de Pékin pour  s'implanter... en Chine. Une autorisation qui n'arrive toujours pas. Elle était initialement attendue pour la fin du premier trimestre 2013. Puis Renault l'espérait "avant l'été", comme on nous l'affirmait officieusement en avril dernier, au salon de Shanghai. Maintenant, le constructeur français table sur "avant la fin de l'année".

Le groupe tricolore doit implanter une usine à Wuhan, capitale de la province du Hubei. Cette usine devrait avoir une capacité de 150.000 véhicules par an, moyennant un investissement de 7,2 milliards de yuans (870 millions d'euros), selon un document officiel sur le site du Bureau de protection de l'environnement de la province.

L'allié de Renault en Chine? Dongfeng?

Pour cette usine, Renault s'appuie sur le partenariat noué il y a plusieurs années par Nissan - allié japonais de la firme au losange -... avec Dongfeng. Eh oui! Et qui est Dongfeng? Le grand groupe public chinois qui négocie actuellement avec PSA Peugeot Citroën une alliance stratégique et financière! A l'image de Nissan, Renault a prévu en effet une co-entreprise avec ce même Dongfeng.

"Les chinois sont rompus aux grandes négociations diplomatiques. La partie chinoise peut très bien faire dépendre le feu vert pour l'implantation de Renault en Chine des résultats de la grande négociation entre Dongfeng, PSA et l'Etat français", explique un expert qui connaît bien le groupe chinois.

Un levier dans les mains de la partie chinoise

Chez Renault, on assure certes officiellement ne voir aucun rapport entre le projet de Renault avec Dongfeng en Chine et les discussions actuelles entre le même Dongfeng et PSA pour une entrée au capital de ce dernier. Il n'empêche. "C'est un levier supplémentaire dans les mains des chinois vis-à-vis de l'Etat français", assure l'expert interrogé.

Le projet de la co-entreprise de Renault avec le groupe chinois Dongfeng devrait produire des véhicules de type 4x4 et des modèles multi-usages, selon le document officiel sur le site du Bureau de protection de l'environnement de la province. Des voitures électriques sont aussi à l'étude. Les négociations avait démarré en juin 2011. Le constructeur français a annoncé alors son intention de produire des véhicules à partir 2014 sur place. L'accord avec Dongfeng a été finalement signé l'an dernier. 

La fabrication de véhicules dans l'ex-Empire du milieu "débutera avant la fin de 2016", espérait Gilles Normand, responsable de la zone Asie-Pacifique, en avril dernier lors du salon de Shanghai. "On bénéficiera des plates-formes, des moteurs, des boîtes de vitesses, déjà fabriquées par notre partenaire Nissan sur place", soulignait-il.

Des ventes encore dérisoires

Seul grand constructeur à ne pas être implanté industriellement en Chine à ce jour, Renault s'était installé une première fois en 1993 pour y produire des minibus Trafic. Mais, les cadences étaient demeurées dérisoires et l'expérience avait tourné court. Le projet additionnel de fabriquer des Kangoo n'avait pas eu de suite.

A l'heure actuelle, Renault écoule uniquement en Chine des modèles essentiellement importés de sa filiale coréenne Renault Samsung Motors, des 4x4 Koleos en très grande majorité, histoire de se roder, avec une centaine de points de vente. Les ventes de Renault sont évidemment dérisoires et le resteront tant qu'il n'y aura pas de production locale, alors que la Chine est le premier marché du monde.

"La Chine est une nouvelle frontière pour Renault'", expliquait Carlos Ghosn, son PDG, lors de la présentation des résultats financiers du groupe à la mi-février 2013.  "La croissance de Renault sera plus forte que celle de Nissan dans les prochaines années grâce (notamment) à la Chine où nous ferons plusieurs de dizaines de milliers de véhicules par an", ajoutait, enthousiaste, le dirigeant. On n'en est pas encore là.

Négociations entre PSA et Dongfeng

En grave crise et en mal d'argent frais, PSA prépare pour sa part une augmentation de capital. L'Etat français et le groupe chinois Dongfeng pourraient investir chacun 1,5 milliard d'euros et prendre chacun une participation de 20% à 30%, selon l'agence Reuters. Le capital de PSA Peugeot Citroën est contrôlé aujourd'hui à 25,2% par la famille fondatrice - qui possède 37,9% des droits de vote - et son allié américain General Motors qui en détient 7% depuis 2012.

Les négociations entre PSA et Dongfeng -son partenaire local depuis les années 90 - durent depuis quelque temps déjà. Le constructeur chinois propose "1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros)", assure le China Business News. Une proposition basse. Au cours actuel de l'action, 30% de PSA vaudraient grosso modo 2 milliards d'euros.

Il y a "un certain nombre de réflexions en cours" entre PSA Peugeot Citroën et le groupe automobile chinois Dongfeng, avait déclaré laconiquement fin septembre Philippe Varin, président du directoire de PSA.

 

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 23:01
PSA prépare de nouveaux petits moteurs "vertueux" à bas rejets de C02.
La Banque européenne d'investissement (BEI) va prêter 300 millions d'euros à PSA
La Banque européenne d'investissement (BEI) va prêter 300 millions d'euros à PSA "pour le programme de développement de technologies à faibles émissions de CO2", a annoncé le groupe automobile en début de semaine. D'ores et déjà, PSA Peugeot Citroën s'apprête à lancer un nouveau mini-moteur à essence à bas rejets de C02 et il étudie une toute nouvelle famille de diesels "vertueux".Share

Alain-Gabriel Verdevoye 

PSA va inaugurer à la fin du mois une nouvelle ligne de petits moteurs turbo à trois cylindres faiblement émetteurs de CO2 dans le Pas-de-Calais. La Banque européenne d'investissement prête 300 millions au groupe pour de nouvelles motorisations innovantes.
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La  Banque européenne d'investissement (BEI) va prêter 300 millions d'euros à PSA "pour le programme de développement de technologies à faibles émissions de CO2", a annoncé le groupe automobile en début de semaine. D'ores et déjà, PSA Peugeot Citroën s'apprête à lancer un nouveau mini-moteur à essence à bas rejets de C02 et il étudie une toute nouvelle famille de diesels "vertueux". Malgré ses difficultés actuelles, le constructeur tricolore est bien placé dans la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre.

La marque Citroën était en effet classée au deuxième rang en Europe pour les plus bas rejets de gaz à effets de serre, selon les derniers chiffres publiés par la Commission européenne et  l'Agence européenne de l'environnement. Si les Fiat rejettent en moyenne 118,3 grammes de C02 au kilomètre, les Citroën en sont à 125,7, devant les Toyota à 126,2. Les allemands sont, eux, loin derrière.

Berlin veut reporter les objectifs de l'Union

PSA en tant que groupe se revendique lui-même comme le meilleur constructeur quant aux émissions de CO2 en 2012, avec une moyenne de 122,5 grammes par kilomètre parcouru. Bruxelles a fixé de nouvelles normes draconiennes pour réduire à 95 grammes au kilomètre les rejets de C02 des voitures en 2020 (130  aujourd'hui en moyenne). Soucieux de ménager son industrie automobile spécialisée dans les gros modèles puissants, Berlin bataille toutefois pour reporter à 2024 ces objectifs.

PSA doit ses bons résultats tout d'abord à une forte proportion... de petits véhicules dans ses ventes. Ses scores sont aussi imputables à la large part des diesels dans ses volumes - les modèles à gazole consommant moins et rejetant donc moins de C02 que ceux à essence. Mais cela n'explique pas tout. PSA dispose également d'une avance technologique dans les moteurs eux-mêmes.

Il a ainsi lancé en début d'année dernière ses premiers mini-moteurs à essence trois cylindres atmosphériques, inaugurés sur la Peugeot 208. Produits à Trémery (Moselle), ils ont fait l'objet de 717 millions d'euros d'investissements, dont 257 millions sur le site lorrain. Pour des capacités installées de 640.000 unités annuelles.

Nouveau moteur à Douvrin

Mais ce n'est pas tout. Philippe Varin, patron du groupe, va inaugurer le 29 octobre prochain la nouvelle ligne de production du moteur à essence trois cylindres en version turbo-compressée, nettement plus puissante, à Douvrin (Pas-de-Calais). Un moteur qui sera également fabriqué à Trémery à partir de 2015.

Une nouvelle famille de motorisations diesel d'entrée et de milieu de gamme est par ailleurs en cours de développement pour 2017-2018. Le projet baptisé "DV R" comprend un premier module de production d'une capacité de 640 000 unités par an, également à Douvrin. En 2018, un second module d'une capacité équivalente sera installée sur le site de mécanique de Trémery. PSA investit.

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 22:58
Seine-et-Marne : les ex-PSA de Moissy-Cramayel devant les Prud’hommes

Marine Legrand | Publié le 10.10.2013, 18h10

(.)
  LE PARISIEN

Ils sont venus en nombre. Ce jeudi après-midi, 94 anciens salariés du site PSA Peugeot-Citroën de Moissy-Cramayel, fermé depuis juin 2012, ont rempli la petite salle d’audience du conseil des Prud’hommes de Melun pour assister au procès contre leur ex-employeur. Représentés par l‘avocat Philippe Brun, surnommé «la bête noire des patrons», ils sont 113 au à demander la requalification de leurs départs «volontaires» en licenciements.

Selon Me Brun, les Plans de redéploiement des emplois et des compétences (Prec) présentés étaient des plans sociaux déguisés. rétorque que ses plans de départ ne comportaient aucune irrégularité et que l’inspection du travail et la majorité des syndicats les a validés. L’ancien site PSA de Moissy employait près de 600 personnes en 2007. Le jugement a été mis en délibéré au 27 mars 2014.
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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 22:08
Le chinois Dongfeng pourrait rafler 30% de PSA Peugeot Citroën

 

Alain-Gabriel Verdevoye | 09/10/2013,

Le groupe Dongfeng négocie pour prendre 30% du constructeur automobile français en crise, selon la presse chinoise. Le consortium de Wuhan paierait à peine plus d'un milliard d'euros.
Sur le même sujet

"Dongfeng Motors est en pourparlers pour acquérir une participation dans PSA, qui est à la recherche de fonds", affirme le China Business News. Citant une personnalité du groupe Dongfeng mais sans la nommer, le journal économique assure que le consortium automobile chinois "mène des discussions préliminaires pour prendre 30% de PSA pour 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros)".

Ce qui, soit dit en passant, est une somme relativement faible puisque PSA devrait... manger 1,5 milliard d'euros de trésorerie rien que cette année! "L'issue (de ces pourparlers) est encore hautement incertaine", précise le journal.

PSA reconnaît des discussions

"Nous étudions de nouveaux projets industriels et commerciaux avec différents partenaires ainsi que les modalités financières qui accompagneraient ces projets", se borne à indiquer pour sa part le groupe PSA. Au sein du constructeur tricolore, on précise toutefois que "Dongfeng est une piste sérieuse".

Dongfeng est depuis les années 90 le partenaire de PSA en Chine. Leur co-entreprise DPCA dispose de trois usines à Wuhan (centre de la Chine) d'une capacité de production de 600.000 unités. Ses ventes dans le pays ont progressé de 33%, deux fois plus vite que le marché total en Chine, au premier semestre. DPCA y a écoulé 278.000 Peugeot et Citroën.

Il y a "un certain nombre de réflexions en cours" pour renforcer le partenariat entre PSA Peugeot Citroën et le groupe chinois Dongfeng, avait déclaré fin septembre Philippe Varin, président du constructeur tricolore, restant muet cependant sur l'éventualité de voir Dongfeng entrer au capital du groupe hexagonal.

La famille Peugeot est à 25,2% du capital

Le capital de PSA Peugeot Citroën est contrôlé à 25,2% par la famille fondatrice Peugeot - qui possède 37,9% des droits de vote - et son allié américain General Motors qui en détient 7%. Mais PSA, en forte crise a besoin d'argent frais pour poursuivre ses investissements et renouveler ses produits. Latribune.fr avait révélé fin mai que la famille Peugeot réfléchissait à une augmentation de capital. Or, GM a réitéré à plusieurs reprises qu'il ne souhaitait pas monter dans le capital du français.

A la mi-septembre, le quotidien Les Echos écrivait que PSA avait mandaté deux banques pour réfléchir aux modalités d'une alliance capitalistique avec Dongfeng. Ce dernier a indiqué dernièrement à l'agence Bloomberg avoir "reçu des informations de la part de banques d'investissement concernant PSA".

Mais "nous ne sommes parvenus à aucune conclusion pour l'instant et nous sommes loin d'avoir atteint ce point", précisait fin septembre  le conglomérat industriel, qui a également des partenariats avec d'autres constructeurs en Chine, comme Nissan. Les coopérations avec Nissan (et probablement bientôt avec Renault) sont d'ailleurs bien plus importantes que la co-entreprise avec PSA. GM, allié de PSA depuis février 2012, est pour sa part lié à un autre consortium chinois, SAIC.

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 22:04

PSA Rennes : 2 876 salariés signent la pétition pour leur survie
Économie mercredi 09 octobre 2013
 

Initiée par l’intersyndicale de PSA, la pétition sur les conditions nécessaires minimum pour garantir l’avenir du site de Rennes la Janais a connu un franc succès.

« Notre pétition a été mise en signature auprès des salariés de Peugeot Citroën Automobile de Rennes la Janais depuis ce matin à cinq heures. En huit heures, elle a recueilli 2 876 signatures sur les 3 500 salariés présents aujourd’hui » se réjouit l’intersyndicale de PSA. « La mobilisation des salariés autour de cette initiative démontre leur attachement à leur usine. »

Cette pétition porte sur les conditions nécessaires minimum pour garantir l’avenir du site de Rennes la Janais :

- Investissements sur la période 2014/2016 de moyens capacitaires d’un minimum de 150 000 véhicules par an.

- Les conditions de travail.

- L’arrêt de la saignée des effectifs que ce soit pour les activités de production que pour celles hors production.

Demain cette pétition sera remise en main propre par des représentants rennais à la direction générale du groupe PSA à Paris « qui par cette action ne peut plus ignorer désormais l’inquiétude des salariés rennais, ni la nécessité de clarifier sa stratégie pour le site breton. »

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 16:55


Yvelines : la maison de Philippe Varin, le patron de PSA, cambriolée

JULIEN CONSTANT | Publié le 03.10.2013, 16h16

Les voleurs se sont emparé de près de 500 000 € de bijoux et de devises étrangères dans la demeure de Philippe Varin, patron du groupe PSA-Peugeot-Citroën.
Les voleurs se sont emparé de près de 500 000 € de bijoux et de devises étrangères dans la demeure de Philippe Varin, patron du groupe PSA-Peugeot-Citroën. | (LP/JULIEN CONSTANT.)

 

 

Le domicile du du groupe PSA Peugeot-Citroën, Philippe Varin, a été cambriolé, mercredi au Vésinet (Yvelines), par un ou plusieurs voleurs. Vers 21h50, c'est son épouse qui découvre le en rentrant chez elle alors que le patron du constructeur automobile est en voyage aux États-Unis. C'est sans doute peu après son départ, vers 7h45, que le ou les malfaiteurs ont désactivé le système d'alarme avant de s'introduire dans cette grosse maison.
L'effraction a eu lieu à l'arrière de la demeure. Ils se sont emparé de près de 500 000 € de bijoux et de devises étrangères. La direction régionale de la police judiciaire de Versailles est chargée de l'enquête.

Philippe Varin, 61 ans, a pris la tête de PSA en juin 2009. Selon le voisinage, le couple s'est installé dans cette maison cossue du Vésinet depuis «deux ou trois ans ».

LeParisien.fr

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:58

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:49

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 22:55
PSA : visite syndicale pour mobiliser les troupes

Publié le 01/10/2013

Par Boris MAROIS


CHARLEVILLE-MEZIERES (08). Tanja Sussest, déléguée du Syndicat indépendant de l'automobile du site PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-Bois, voué à la fermeture en 2014, s'est rendue ce lundi à l'usine de Charleville-Mézières. Interview.

Tanja Sussest, déléguée du Syndicat indépendant de l'automobile du site PSA d'Aulnay-sur-Bois, est venue témoigner sa sympathie et sa solidarité aux salariés de Charleville-Mézières.

QUEL était le but de votre visite à l'usine PSA de Charleville-Mézières ?

« Je voulais à la fois rencontrer la petite dizaine d'anciens d'Aulnay qui travaille désormais ici et remercier la centaine de salariés de Charleville qui est venue nous soutenir pendant la grève, lorsqu'une minorité de grévistes d'Aulnay voulaient stopper la production.»

Quel est le message que vous vouliez faire passer à vos collègues de Charleville ?

« Alors que certains syndicats voulaient empêcher les salariés d'Aulnay de reprendre le travail au mépris des nécessités économiques des familles, nous avons décidé de sortir du moule. Le Syndicat indépendant de l'automobile défend toutes les valeurs du travail mais surtout les intérêts des salariés, dont ceux de Charleville. C'est le message que nous voulons faire passer. Nous sommes partisans d'un syndicalisme authentique en assurant les conditions d'un dialogue social efficace. Cela ne nous empêche pas de mener des opérations coup-de-poing comme le carton rouge que nous avons décerné au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg lors du Salon de l'automobile de Paris l'an dernier. Notre but est de renforcer le SIA dans tout le groupe PSA pour que nos décisions pèsent. »

Pensez-vous que le site de Charleville-Mézières est à l'abri d'une fermeture ?

« Je pense qu'il y a une épée de Damoclès qui plane sur tout le groupe d'où l'importance d'avoir l'assurance de la pérennité des emplois et des sites. Il faut un engagement dans le temps. Personne ne peut dire si le groupe PSA sera encore là dans dix ans. Quand je vois la pression mise par la direction sur les gars à Aulnay, ça me révolte. »

Votre présence dans les Ardennes où l'industrie est sinistrée est-elle un symbole ?

« Oui. Malheureusement j'ai été très médiatisée dans le conflit d'Aulnay de par mon statut de déléguée du SIA. Bien sûr, j'aurais préféré rester anonyme et garder mon emploi. Aujourd'hui, je veux dire aux employés des Ardennes comme d'ailleurs qu'il ne faut rien lâcher. Il faut se battre. Et pour cela il faut absolument se serrer les coudes. »

 

 

suite prochaine page

 

 

 

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 18:57
PSA Peugeot Citroën ouvre une nouvelle usine en Chine

Le groupe PSA et son partenaire chinois Changan ont inauguré samedi 28 septembre une usine créée en commun dans le sud de la Chine pour produire la DS5 à destination de la clientèle locale, devenue friande de berline de luxe.

29/9/13
La DS5 produite dans la nouvelle usine Citroën de Shenzhen, dans le sud de la Chine.

STR / AFP

La DS5 produite dans la nouvelle usine Citroën de Shenzhen, dans le sud de la Chine.

Avec cet article
Le marché automobile chinois fait rêver les constructeurs occidentaux

On pourrait se croire à l’opéra révolutionnaire de Pékin. Sur une scène dressée au milieu des ateliers, des ouvriers exécutent collectivement une danse moderne qui célèbre les gestes pour la production d’une voiture. Dans l’assistance, un ministre chinois, ainsi que le président du directoire de PSA, Philippe Varin, applaudissent. Puis l’actrice Sophie Marceau, marraine de la DS5 vient faire une courte apparition, tandis que les dirigeants du parti communiste local se congratulent pour ce qui est présenté comme un « jour historique pour la région ».

C’est lors d’une cérémonie réglée au millimètre, à la chinoise, que les ouvriers et la direction de la toute nouvelle usine Citroën de Shenzhen, dans le sud de la Chine, ont marqué, samedi 28 septembre au matin le démarrage de la production. Ici vont être produites des Citroën DS5 destinées au marché local, avec une capacité maximum de 200 000 véhicules par an.

Une usine ultra moderne

Sur l’unique ligne d’assemblage, tout est neuf : les bras articulés des robots comme les étriers sur lesquels viendront se poser les carcasses de métal des futures voitures. Faisant visiter les lieux, Christophe Pineau, le jeune directeur de l’ingénierie industrielle, venu de chez PSA Peugeot Citroën, indique : « Pour concevoir cette usine, nous sommes partis d’une feuille blanche. Du coup, nous avons pu y incorporer les meilleures pratiques. Elle est très compacte, ce qui permet d’importantes économies. » Et il compare : « A Sochaux, pour aller de l’atelier de peinture à la ligne d’assemblage, il faut prendre une voiture. Ici, on y va à pied en deux minutes. »

Pour construire cette usine, les chinois du groupe Changan, le partenaire local de Citroën, ont déplacé des montagnes. Au sens propre. « Ils ont arasé la colline qui se trouvait là et comblé un ravin », se souvient Christophe Pineau. « Cette usine est un concentré de Toyota pour l’efficacité industrielle et d’Audi pour la qualité » dit-il, enthousiasmé par ce projet dont il a vu le tout début, il y a 22 mois à peine.

Une usine très robotisée

Au maximum de sa production, l’usine emploiera 6 000 personnes en 3x8. La production est très robotisée, malgré le coût plus bas de la main-d’œuvre chinoise, afin d’obtenir un haut niveau de qualité nécessaire à la production de voitures de luxe. Pour créer cette usine, les partenaires, c’est-à-dire le français PSA et le chinois Changan, ont investi à parité près de 500 millions d’euros. Le dynamisme du marché chinois est tel que les deux groupes espèrent commencer à gagner de l’argent dans deux ans et avoir remboursé l’investissement dans les 8 ans.

Citroën vise le haut de gamme

Outre la DS5, Citroën pense produire ici en 2014 un SUV (un 4x4 urbain) et une berline tricore (avec coffre indépendant) pour le marché local. Tous ces véhicules seront vendus sous la marque DS, qui se positionne ici dans le haut de gamme. DS se veut l’expression du luxe à la française, tout en proposant des véhicules à fort niveau d’équipement technologique.

Aujourd’hui, la croissance rapide du marché chinois attire tous les constructeurs automobiles du monde. Mais pour pouvoir entrer sur le marché, le gouvernement chinois oblige les constructeurs étrangers à s’associer avec un partenaire chinois. Changan, celui de PSA pour cette opération, est un constructeur issu du complexe militaro-industriel qui a développé une production de petits utilitaires et s’est hissé dans le peloton de tête des constructeurs chinois.

Le personnel chinois formé par des salariés français

Le défi, une fois obtenu toutes les autorisations (ce qui prend beaucoup de temps en Chine), a été de former le personnel local pour qu’il s’approprie les méthodes Peugeot Citroën. Une centaine de Français sont venus travailler sur place pour former les ouvriers chinois. « Ils progressent vite ; ils sont très respectueux des règles, une fois qu’ils ont été convaincus que nos méthodes permettent d’arriver au meilleur résultat », explique Maxime Boucher, un jeune français installé à Shenzhen depuis deux ans.

Au sein de la coentreprise, les relations entre Chinois et Français sont bonnes, à en croire Gilles Boussac, le président de la structure. « Nous n’avons pas doublé tous les postes, comme cela se fait dans certaines coentreprises. Nous avons une relation fluide », dit-il. Le risque, cependant, est que les Français forment du personnel qui sera capable, ensuite, de se débrouiller seul, après avoir bénéficié d’une formation, et d’appliquer ce savoir-faire à la production d’autres voitures qui viendront concurrencer la ligne DS. « C’est vrai qu’on leur transmet un savoir-faire mais c’est inévitable. On est obligé d’en passer par là. Et tous les constructeurs font face au même problème en Chine » admet ce responsable.

La marque française mise simplement sur sa capacité à innover pour garder en permanence une longueur d’avance sur les produits qui seront proposés par les constructeurs purement chinois. Un pari risqué. Comme tous les constructeurs étrangers qui se sont rués en Chine, Citroën doit gagner une course de vitesse pour développer sur place son image avant que la concurrence des constructeurs chinois ne devienne trop vive. C’est possible dans la phase d’expansion accélérée actuelle, mais cette période aura une fin. Aujourd’hui, le taux d’équipement des ménages chinois est de 68 voitures pour 1 000 habitants. On est à 600 pour 1 000 habitants en France.

Alain GUILLEMOLES, à SHENZHEN

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