C'était un peu le vilain petit canard de la gamme de DS Automobiles. Commercialisée depuis mars 2001, la DS4 n'avait jamais vraiment trouvé sa place entre la petite DS3 et la grande DS5. Ses concepteurs en avaient fait un véhicule trop hybride, entre une berline compacte traditionnelle, un coupé et un SUV. Cette difficulté de positionnement s'est traduite dans les ventes, avec un niveau équivalent à celle de la DS5 malgré une taille et un prix inférieurs.
Depuis plusieurs mois, les dirigeants de PSA Peugeot Citroën, après avoir décidé de faire de DS une marque à part entière, réfléchissaient à l'orientation du lifting de la DS4. Et ils ont finalement décidé … de ne rien faire. La nouvelle DS4 sera en effet proposée en deux versions. Une berline classique, abaissée par rapport à la première mouture de la DS4. Et une version Crossback, dont le côté SUV sera, en revanche, accentué avec un gain d'un centimètre en hauteur.
Les ventes de la DS4 ont chuté de 24% en deux ans
Ce renouvellement est une nécessité pour la marque premium de PSA, tant les ventes souffrent depuis deux ans. Sur les six premiers mois de l'année, 53.448 véhicules ont été vendus. Ce qui représente une chute de 24% en deux ans. En Europe, la situation est pire encore, les ventes accusant une chute de près de 40%. Cette situation n'inquiète pas, pour l'instant, Carlos Tavares, l'intransigeant patron de PSA, qui privilégie le maintien de la marge unitaire plutôt que les volumes pour sa marque premium.
La marque souffre d'un manque évident de vraies nouveautés en Europe. Tous les moyens ont été données à l'expansion en Chine, avec la DS5 LS, une berline tricorps, et la DS6, un SUV. En Europe, la DS5 a seulement reçu la nouvelle calandre abandonnant les chevrons pour le DS stylisée, marquant ainsi son émancipation de Citroën. La double version de la DS4 - qui recevra également la nouvelle calandre - est un peu plus novatrice. Pour autant, il ne s'agit pas encore de nouveaux modèles. Pour cela il faudra attendre 2018, date où devrait être commercialisés deux SUV, un petit dans la catégorie de la DS3 et un plus grand.
L'horizon semble toutefois se dégager pour DS. «Les commandes de la nouvelle DS5 sont supérieures de 31% à celles de l'ancienne sur le deuxième trimestre, se félicite Eric Apode, directeur du développement de DS. A un niveau plus global, les ventes du deuxième trimestre marquent une hausse de 14% par rapport au premier trimestre». Malgré une concurrence de plus en plus forte, avec une véritable surenchère technologique et l'arrivée de nouveaux acteurs, comme le montre l'offensive produits forte de Volvo ces dernières années ou la volonté de Fiat de relancer Alfa Romeo.
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