PSA vend une partie des terrains de la Janais près de Rennes

PSA vend une partie des terrains de la Janais près de Rennes

C'est Carlos Tavarès, président du directoire de PSA, qui l'a confirmé jeudi 30 avril. L'avenir du site rennais passe par l'arrivée d'un nouveau véhicule, mais aussi la vente de terrains aux collectivités locales.

Depuis sa nomination à la tête du directoire de PSA, Carlos Tavarès n'était venu qu'une fois, en toute discrétion, sur le site de la Janais, à Chartres-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Il y est revenu jeudi 30 avril. « Pour des réunions de travail privées et participer à l'inauguration du pôle de compétence Excel Car », explique son service de communication.

Après avoir rencontré des cadres du site, les organisations syndicales et paritaires, Carlos Tavarès a eu un entretien avec Emmanuel Couet, président de Rennes métropole et Jean-Luc Chenut, président du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine. À l'ordre du jour, l'avenir du site dont la fameuse question de la stratégie de PSA.

Mais, entre deux portes, Carlos Tavarès a quand même accepté de répondre à quelques questions avant de s'entretenir avec les élus. « Nous avons déjà annoncé que nous ferions sur ce site un véhicule haut de gamme, le modèle P87, et je suis ici pour accompagner les équipes et voir avec elles sur quelles trajectoires de progrès et d'amélioration de performance nous sommes. »

Et de préciser aussitôt : « Ceci ne suffit pas pour garantir la compétitivité de notre site. Nous voulons aussi associer à l'arrivée du nouveau véhicule des évolutions de nos process de fabrication pour nous donner un avenir prospère. »

Autre point et non des moindres, il confirme ce que nous révélions dès jeudi : « Nous avons aussi des discussions pour nous séparer d'une partie des terrains qui ne nous sont plus nécessaires et que nous n'avons aucune raison de garder. Ils peuvent être utilisés par la Région à de meilleures fins. »

Négociations

Des terrains dont la surface couvre des dizaines d'hectares et qui sont une charge actuellement pour le site de Rennes. Les vendre aurait donc un double intérêt : se débarrasser de ces charges et empocher entre 20 et 30 millions d'euros selon certaines indiscrétions.

Dans un communiqué commun, Emmanuel Couet, Jean-Luc Chenut et Pierrick Massiot, président du conseil régional, précisent que, « depuis plusieurs mois, les séances de travail se sont multipliées avec les représentants de PSA, en vue de valider un accord durable qui assure la pérennité du site de La Janais au-delà du programme P87, et qui, par voie de conséquence, consolide l'emploi. »

Qu'apportent-ils dans ces négociations ? « Les collectivités territoriales, avec l'État, sont prêtes à mobiliser des moyens financiers. » Sans en préciser le montant. Une enveloppe, sans doute de plusieurs dizaines de millions d'euros dont une partie serait utilisée pour acheter le foncier.

Résultat attendu : « Trouver un accord équilibré qui garantisse compétitivité du site, potentiel de recherche et développement, et capacité de rebond pour le site. » Reste à savoir qui tient les atouts dans sa main ? Les collectivités qui ne veulent surtout pas voir le site de la Janais disparaître ou Carlos Tavarès qui peut fixer les conditions du maintien de la Janais ?